L'édito de ELLE :« A la vôtre ! »

Si l’apéro a longtemps été une passion française, depuis le Covid, c'est devenu une religion. Se retrouver dans la douceur du soir, tomber nos masques et lever nos verres – en restant le plus loin possible de la cuisine –, quelle meilleure vision de la civilisation ? Cette semaine, dans l'article de Constance Dovergne sur les « néo-apéros » (lire page 50), j'ai appris avec intérêt que, cet été, nous tremperons des gressins de pois chiche dans des rillettes de poulet et boirons du kombucha au CBD Relax. Ça me fait sourire, car ça me rappelle tant de souvenirs, tant de rituels différents au fil du temps. Et si nos apéros pouvaient raconter nos vies, que diraient-ils ? Je me souviens que mes parents buvaient du kir. Tout l'été, chaque soir, cassis-vin blanc, dans lequel on avait juste le droit de tremper nos lèvres, c'était délicieux, et ça allait si bien avec les Tuc et les Chipster, les biscuits hype de l'époque. Je me souviens, quelques années plus tard, des apéros avec mon grand-père, qui voulait « apprendre à ses petites-filles à boire » : whisky et Pimm's et champagne, trois olives et zou, retour en scooter, bien droite sur sa selle puisque, folie d'alors, « être capable de conduire après avoir bu, c'est à ça qu'on reconnaît l'adulte responsable ». Je me souviens du petit copain qui m'a fait découvrir le tarama. C'était devenu notre obsession, on en tartinait des biscottes suédoises marron tous les soirs et on arrosait ça...

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