L’édito de ELLE : face aux injonctions et au sexisme, doit-on attendre 65 ans pour se sentir libre ?

Argent, sexualité, famille, travail… Pour un sondage exclusif, ELLE a interrogé les Françaises sur leur rapport à la liberté. Et c’est à 60 ans passés qu’elles s’affranchiraient le plus des diktats de la société.

Que celle qui n’est jamais rentrée se changer en catastrophe alors qu’elle était déjà en retard, en nage, en panique, parce qu’elle se trouvait trop, pas assez, très… nous jette la première lettre. Enfin, nous écrive ! Une femme sur deux ne s’autorise toujours pas à s’habiller comme elle le souhaite pour sortir dans la rue ou aller au travail, c’est l’une des conclusions de notre sondage exclusif réalisé par Opinion Way sur les Françaises et la liberté. Il n’a l’air de rien, ce chiffre, mais il en dit long sur le poids du sexisme ordinaire, sur la force des injonctions. Et si la femme idéale était la femme invisible ? Sois belle (mais pas trop) et surtout n’oublie pas le pique-nique pour la sortie du petit à la ferme pédagogique.

S’affranchir tout de suite

Si la charge mentale peine à changer de camp, le principal obstacle à la liberté reste l’argent. À nos filles et petites-filles, on a envie de redire les mots écrits par Gisèle Halimi dans « Une farouche liberté » (éd. Grasset) : « D’abord, soyez indépendantes économiquement. C’est une règle de base. La clé de votre indépendance, le socle de votre libération, le moyen de sortir de la vassalité naturelle où la société a longtemps enfermé les femmes. »

Bonne nouvelle, les petites filles modernes, justement, ont un nouveau modèle, Vaiana, héroïne Disney dont la suite des aventures en dessin animé a envoyé au tapis les « Gladiator » et pulvérisé...

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