L'affaire de la pochette de Nirvana relancée en appel

L'affaire de la pochette de Nirvana relancée en appel

L'affaire de la pochette de Nervermind, de Nirvana, a été relancée en appel.

Spencer Elden – qui figurait sur la pochette de l'album du groupe alors qu'il était âgé de quatre mois – a demandé l'an dernier des dommages et intérêts pour « conduite illégale » qui, selon le jeune homme de 32 ans, lui avait causé un « préjudice permanent ».

Le tribunal de district a rejeté l'action en décembre dernier, en raison du délai de prescription de dix ans.

Toutefois, jeudi (21 décembre 23), la cour d'appel du neuvième circuit a annulé la décision du tribunal de district, estimant que chaque nouvelle publication de l'image réinitialisait le délai de prescription de l'action intentée par Spencer Elden.

« Les victimes de pédopornographie peuvent subir un nouveau préjudice lors de la republication du matériel pornographique, a écrit la juge Sandra Segal Ikuta au nom d'un groupe de trois juges. Cette conclusion est conforme à l'opinion de la Cour suprême selon laquelle chaque visionnage de matériel pornographique mettant en scène des enfants constitue une répétition des abus subis par la victime. »

L'affaire va être renvoyée devant une juridiction inférieure, où Spencer Elden devra prouver que l'image constitue de la pornographie enfantine.

« Nous défendrons vigoureusement cette affaire sans fondement et espérons l'emporter », a déclaré Bert Deixler, l'avocat de Nirvana, dans un communiqué.