L'artichaut du Roussillon : de la culture à l'assiette

Introduit en Espagne par les Arabes, en Italie via la Sicile dès 1450, l’artichaut arrive en France au XVe ou au XVIe siècle. Sa culture se développe dans le Roussillon vers 1830 et, avec l’arrivée du train Perpignan-Narbonne en 1858, il s’exporte jusqu’en Angleterre et en Allemagne.

Sols limono-sablonneux, profonds et drainants, temps doux et ensoleillé, la plaine du Roussillon, autour de Perpignan, vaste amphithéâtre tourné vers la mer, offre les conditions idéales pour que cette fleur dérivée du cardon sauvage de la Méditerranée, s’épanouisse. Une cinquantaine de communes y cultivent l’artichaut depuis le XVIe siècle : une vraie tradition.

Avec 7.000 tonnes récoltées par an, le Roussillon est le deuxième producteur d’artichauts après la Bretagne. Sa culture est paramétrée pour le cueillir juste avant que sa fleur n’éclose. De mai à août, on met les plants dans des rangées de buttes de terre (pour que l’eau s’écoule). Ils poussent en automne; cessent de croître en hiver; puis en février, les feuilles se déploient. En mars, c’est l’heure de la récolte. Faite à la main, elle dure deux mois.

L’artichaut du Roussillon à des feuilles serrées, indice de fraîcheur et de longévité. Les Macau, Salambo, Calico et Pop Vert ont des capitules (fond et feuilles) vert clair ou violets de 9 à 13 cm de diamètre. La variété Petit Violet, cônes de 3,5 à 6 cm, se vend, elle, en bouquet.

Saintes-Maries-de-la-Mer vit à l’heure de l’artichaut, le 1er mai, avec un marché de producteurs du canton (...)

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