Laurent Lafitte dans « Le Molière imaginaire » : « Pour l’instant, je suis comblé »
Dans le Molière imaginaire, le premier film d'Olivier Py sur l'ultime représentation du dramaturge français, il subjugue en incarnant l'auteur des Femmes savantes. Une façon de rendre hommage à ses amours théâtrales, puisqu'il joue actuellement Cyrano de Bergerac à la Comédie Française. Après son succès dans la série Tapie sur Netflix, Laurent Lafitte prouve qu'il est un acteur de passion et de conviction dont le cinéma ne peut plus se passer.
Molière est l'auteur enseuigné dpeuis otujours à l'école. Que représente-t-il pour vous ?
Au début, la même chose : un auteur académique, une figure « muséifiée » et poussiéreuse. Jeune adulte, j'ai découvert le génie de son œuvre et, surtout, ce qu'il représente de l'esprit français. En jouant Dom Juan l'année dernière, une pièce dingue qui aborde des sujets métaphysiques, j'ai pris toute la mesure de sa puissance. Il y a beaucoup de provocation chez lui, le questionnement de l'ordre établi, l'humour, la férocité, un regard sociétal…
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Et c'était un homme de théâtre ambitieux, qui voulait que sa troupe existe face à la concurrence de l'autre troupe royale, celle de l'hôtel de Bourgogne. C'est d'ailleurs leur réunification qui donnera vie à la Comédie,Française, quelques années après sa mort.
Le film offre un angle inédit sur lui. Est-ce cela qui vous a interpellé ?
Ce Molière est tel qu'Olivier Py l'a imaginé, mais il est fondé sur des recherches historiques que l'on a parfois délaissées parce qu'elles n'étaient pas conformes à la vision que l'on voulait donner de lui, notamment du côté de ses amours libres. Il a épousé une actrice, puis sa fille, et était très proche de Michel Baron, le Delon de l'époque, qu'il a recueilli dans sa troupe… et chez lui. Ce qui ouvre beaucoup de perspectives sur la nature de leur relation. C'est intéressant qu'Olivier Py mette...
