Le crush à l'épreuve du déconfinement : "L'instit de ma fille m'a fait part de ses intentions. Ça m'a bouleversée"
Célibataires quand le confinement a commencé, ils et elles ont quand même cherché le réconfort dans la rencontre virtuelle, cherché un soutien au quotidien ou même cherché l'amour. Les personnes qui ont accompagné leur confinement sont devenues de véritables "confi-crushs". Et au déconfinement, le virtuel a laissé la place au réel. Voici l'histoire de leurs rencontres.
Claire est mère célibataire d’une enfant de 6 ans. Pendant le confinement, elle a eu la surprise de recevoir un message de Bertrand, l’instituteur de sa fille. Comme beaucoup de parents, elle a fait l’école à la maison et a échangé des messages par mail avec le professeur. “Ça a commencé doucement par des échanges de mails très taquins et drôles”, confie-t-elle. Un peu déstabilisée, Claire décide de répondre de façon plutôt neutre. Mais Bertrand garde le même ton léger : “Il blaguait toujours en envoyant ses mails pour les devoirs des enfants”. Claire prend l’habitude de répondre à ses messages, sans arrière pensée. Et c’est ainsi que commence leur échange, sur le ton de l’humour : “C'est un homme qui est à mourir de rire”.
Un coup de coeur dans la cour d’école
Un jour, Bertrand dévoile ses intentions : “Il a été très cash dans un de ses mails.” Claire ne répond pas : “Ça m'a bouleversée, je ne m'y attendais pas du tout… Je suis toujours un peu à l'ouest concernant la séduction et les codes m’échappent.” Quelques jours plus tard, il lui écrit à nouveau, avec le prétexte d’une erreur dans un devoir de la fille de Claire. Cette fois, il choisit d’envoyer un message directement sur son téléphone.
C’est bien le confinement qui lui a donné le courage d’avouer sa flamme secrète pour une mère d’élève.
Claire raconte : “Pendant environ 10 jours, voire 2 semaines, nos échanges sont très soutenus. Il est toujours aussi drôle, cash, très intelligent, captivant. Il m'a avoué plein de choses : qu'il est célibataire, habite près de chez moi, papa, seul depuis des mois. Qu'il n'osait pas me contacter, qu'il ne savait pas comment faire. Que depuis l'année dernière, il avait eu un petit coup de cœur en me voyant dans la cour de l’école. Que le confinement a eu un joli rôle pour qu'il puisse avoir le courage de me contacter.” C’est bien le confinement qui lui a donné le courage d’avouer sa flamme secrète pour une mère d’élève.
Quand le déconfinement se profile, ils décident de se rencontrer pour faire connaissance au-delà du virtuel et autrement que dans leurs rôles de professeur et de mère d’élève. Si elle angoisse à l’idée de passer ce stade, elle espère que le coup de cœur se confirme : “Si ça se trouve, ce sera une belle histoire !” Quand elle me contacte pour me raconter son histoire, le rendez-vous est encore au stade de projet et je sens dans ses mots comme une anticipation heureuse, pétillante de possibles.
Le fameux coup de coeur n’a pas lieu
Le lendemain du fameux rendez-vous, elle me confie que tout s’est bien passé. Pour ce moment, elle a choisi de porter une tenue dans laquelle elle se sent à l’aise et qui lui ressemble, un jean, une large chemise et une paire de chaussures dont elle se sert pour tester ses amoureux potentiels : “Une paire de sandales totalement interdites car rédhibitoires chez les hommes : une paire de Birkenstock. J'adore en mettre et ça a le don de les mettre très mal à l'aise.” Bertrand porte un jean slim, une chemise aux motifs hawaïen ouverte sur un débardeur qui laisse entrevoir les poils de son torse et qui met en valeur son teint mat. Claire trouve qu’il a de belles mains et un joli visage aux yeux bleu ciel. Ses cheveux étaient bouclés avant qu’il ne décide de tout raser.
Je n'ai pas éprouvé quoi que ce soit.
Ils se retrouvent chez elle. La complicité est évidente mais le coup de coeur tant attendu n’a pas eu lieu. Claire est surprise de voir que l’homme qui l’a tant fait rire souffre de timidité maladive. Tout au long de la soirée, Bertrand est tétanisé par le stress et Claire fait presque toute seule la conversation. Elle le trouve toujours aussi intéressant mais son désir potentiel s’est émoussé. Entre eux, il n’y aura pas de baiser “car je n'ai pas éprouvé quoi que ce soit.”
Claire a décidé de ne pas le revoir en tête à tête. L’opportunité est passée. Pendant quelques jours après leur rendez-vous, il continue de lui envoyer des messages. Mais Claire ne lui répond presque pas : “Je pense qu'il a reçu le message.” Ils se reverront pourtant après cette parenthèse : “Je le vois une semaine sur deux car il reste l'instit de ma fille !”
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