Une librairie féministe censurée à Nice : l’État condamné pour atteinte à la liberté d’expression

La vitrine d’une librairie niçoise a été recouverte d’un drap par des policiers à l’occasion d’une visite de Gérald Darmanin dans la ville. La justice a condamné l’État, ce lundi 26 juin, estimant qu’il s’agissait d’ « une décision illégale portant atteinte à la liberté d’expression ».

Une librairie féministe recouverte d’un drap noir à l’occasion de la venue de Gérald Darmanin à Nice. L’acte avait beaucoup choqué, il a désormais été condamné par la justice. Le tribunal administratif de Nice a condamné l’État pour atteinte à la liberté d’expression pour avoir censuré ce lieu culturel. Au moment des faits, le 9 décembre dernier, le ministre de l’Intérieur visitait le nouvel hôtel de police niçois, en face duquel se situe la fameuse librairie « Les Parleuses ».

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Un collage en référence aux accusations de viol contre Darmanin

Pourquoi une telle censure de la part des autorités ? Les propriétaires des lieux avaient exhibé en vitrine plusieurs collages féministes sur lesquels on pouvait lire des phrases chocs comme « Qui sème l’impunité récolte la colère ». Les messages faisaient également référence à la plainte pour viol qui vise Gérald Darmanin et à la victime présumée qui l’accuse.  Début 2023, la cour d'appel de Paris confirmait le non-lieu dans cette affaire. « Sophie, on te croit », pouvait-on lire en référence à Sophie Patterson-Spatz, cette femme qui accuse donc le ministre de l’Intérieur de lui avoir imposé un rapport sexuel non consenti à Paris en 2019.

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