Littérature : les 5 livres coup de cœur de la semaine de la journaliste et écrivaine Cécile Pivot

Samir est là pour raconter le jour où, sans aucune préméditation, il a quitté ses fonctions au sein de la société dans laquelle il s’investissait tant depuis vingt-cinq ans. Il ne l’a jamais regretté. Nadia, elle, a choisi de parler de Salsabil, la dépanneuse du quartier si l’on veut cacher que l’on n’est plus vierge ou avoir un enfant après un avortement. Il y a aussi celle qui est venue pour rendre hommage à Lina, une héroïne, une vraie, qui s’est battue contre la dictature et pour faire entrer la culture dans les prisons. Monsieur Propre confie quant lui son rêve absolu, pour lequel il œuvre sans répit : ne plus voir un détritus par terre, que la Tunisie devienne "la Suisse du monde des déchets". Fathia, célibataire, dit tout le mal qu’elle pense de ces hommes tunisiens qui se croient modernes parce qu"ils ont des maîtresses, fument des blondes et boivent du château mornag" mais qui sont, dans le fond, parmi les plus redoutables. Un autre révèle le coup de couteau qu’il a donné à l’homme qui l’avait violé il y a bien longtemps. L’a-t-il tué ou seulement blessé ? Il n’en sait rien, mais il ne regrette pas son geste. Deux mois durant, Marie Nimier s’est installée en Tunisie pour recueillir les confidences de ses habitants. Chacun lui a parlé librement, de son père, de sa mère, d’un amour disparu, d’un secret, de son souhait le plus cher, d’un souvenir, beau ou traumatique, de la vie politique en Tunisie, de féminisme, des archaïsmes qui subsistent, d’une bataille remportée de (...)

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