Lola Dubini: "J’ai été frappée par 4 garçons en CM2 pour voir si 'une grosse ça peut sentir les coups'"
Au casting de "Léo Matteï, Brigade des mineurs", Lola Dubini a parlé à plusieurs reprises de la grossophobie dont elle avait pu être victime, notamment en ligne ou dans l'espace public. Ces violences physiques et verbales ont malheureusement débuté dès la cour de l'école.
À la fois chanteuse, actrice, humoriste ou encore influenceuse, Lola Dubini a plusieurs casquettes. Quelle que soit son activité principale, la jeune femme a toujours utilisé sa notoriété pour faire de la prévention et sensibiliser son public sur les sujets qui lui tiennent à coeur, particulièrement le harcèlement scolaire. Consciente que sa communauté est constituée de nombreux jeunes, dont peut-être certains, sont encore scolarisés, la jeune femme témoigne de sa douloureuse expérience afin que le moins de personnes possibles ne vivent ce qu'elle a pu connaître.
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"Vingt ans plus tard, j’ai encore mal"
Un peu plus ronde que les autres, elle a dû se heurter aux insultes, remarques, moqueries et violences physiques de la part de ses camarades depuis l'enfance. Ainsi, sur Threads, elle a confié : "Vous trouvez le harcèlement scolaire stupide ? J’ai été frappée par 4 garçons en CM2 pour voir si 'une grosse ça peut sentir les coups.' Spoiler : oui. Car vingt ans plus tard j’ai encore mal", a-t-elle écrit, suscitant une vague de message de soutien et de nombreux autres témoignages.
"J'ai beaucoup souffert de harcèlement scolaire depuis la primaire jusqu'en BTS. On m'a beaucoup ramenée à mon physique, 'T'es trop grosse', on m'insultait en allant à l'école... J'essaie de me servir de cette expérience en me disant que j'ai su m'entourer et j'ai su trouver des gens qui m'ont fait penser différemment de ce qu'on voulait bien me faire croire", a-t-elle raconté à Simone Media, en 2019.
"Ils ont voulu nous frapper"
Des critiques, Lola Dubini indique qu'elle peut encore les recevoir de temps à autre sur les réseaux sociaux : "C'est surtout sur le physique, 'T'es grosse', 'Roule jusque chez toi', c'est vrai qu'au quotidien, c'est parfois lourd à porter."
Sur la chaîne d'HugoDécrypte, en 2018, la chanteuse s'est souvenue d'une anecdote cruelle. "On s'est fait courser dans au collège avec mes potes, on nous disait 'On vous laisse trois secondes d'avance, et si on vous trouve, on vous frappe.' Je m'en suis rendu compte plus tard que ce n'était pas normal. (...) Ils ont voulu nous frapper, j'ai dit discrètement 'À trois, on court, un, deux, trois...' On s'est séparés. Toute la journée on m'appelait 'grosse vache', 'hulk', parce que j'avais une dread verte... Je n'étais pas au comble de ma féminité plus jeune parce que je camouflais tout ce qui s'apparentait à des formes, que j'ai eues assez tôt, je cachais mes formes par des trucs informes. (...) Dans ma tête, je n'étais pas autre chose que "la grosse"." Finalement, après des années de souffrance qui l'ont plongée "en semi-dépression", Lola Dubini a trouvé son salut dans la musique : "Le harcèlement c'est un travail de longue haleine pour te dévaloriser. (...) Le plus important, c'est de sortir de sa solitude (...) et d'en parler."
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