Barbara Cabrita victime de harcèlement scolaire : "Je passais mes récréations dans les toilettes"

PARIS, FRANCE - MAY 28: Barbara Cabrita attends the French Open 2022 at Roland Garros on May 28, 2022 in Paris, France. (Photo by Jean Catuffe/Getty Images)
Barbara Cabrita victime de harcèlement scolaire : "Je passais mes récréations dans les toilettes". (Photo by Jean Catuffe/Getty Images)

À l'affiche du film "Mission Pays basque", ce lundi 12 juin 2023 sur TF1, Barbara Cabrita a su se faire une place dans le paysage audiovisuel français, du petit au grand écran. Une belle revanche pour la comédienne, qui a longtemps été victime de harcèlement scolaire.

Le harcèlement scolaire est tout sauf un fait isolé, et il peut faire des ravages. En témoignent les récents suicides de Lucas et Lindsay, deux enfants qui se sont donné la mort, alors qu'ils subissaient des violences à l'école. Le rapport sur la situation de la violence et du harcèlement à l'école dans le monde, publié par l'UNESCO en 2017, évaluait à 246 millions le nombre d'enfants touchés par le phénomène, soit, selon les pays, entre moins de 10 % et 65 % des enfants.

De plus en plus de célébrités dénoncent ces agissements, et révèlent en avoir eux-mêmes souffert. C'est notamment le cas de la chanteuse Jenifer, ou encore de l'artiste Christophe Willem. Barbara Cabrita en fait également partie. À tel point qu'elle a dû changer d'école à plusieurs reprises.

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"Je ne voulais pas qu'on me remarque"

Dans une interview accordée à Samuel Massilia, l'actrice raconte : "Je n’ai pas forcément été la plus heureuse à l’école, ni au collège et ni au lycée. Je ne retiens pas du tout de bons souvenirs. En plus, c’était dans la région où on a tourné "Sam" (série TF1 dans laquelle elle interprète une enseignante; ndlr). Le fait d’y être retournée des années plus tard, ça m’a permis de comprendre plein de choses sur ce que j’avais vécu, notamment le harcèlement scolaire qui m'a fait changer de lycée."

Un changement qui s'est produit à deux reprises, comme elle l'avait confié à DHNET : "Comme d'autres, j'ai vécu le harcèlement scolaire. J'étais victime de moqueries récurrentes. J'ai dû changer deux fois de lycée à cause de ça." Invitée dans l'émission "Souvenirs d'écolier" par Sqool TV, la comédienne raconte : "J'étais une élève transparente, complètement discrète. (...) J'étais sage, j'adore apprendre, mais je n'étais pas très bien dans les classes. J'ai vécu du harcèlement scolaire. Ça se manifestait pas de l'humiliation dans la cour. C'est pour ça que j'étais discrète, je ne voulais pas qu'on me remarque."

"Tous les jours on m'embêtait"

"J'avais un petit groupe de trois copains, qui me protégeaient, un peu en catimini parce qu'ils avaient leur bande. Mais tous les jours, on m'embêtait. J'étais très perturbée par ça", confie-t-elle avec émotion, précisant que, à cause de cela, son enfance n'a "pas vraiment" été "une enfance heureuse".

Heureusement, Barbara Cabrita a pu compter sur le soutien de sa famille. "Ma mère a tout fait pour essayer de me sortir de ça. Elle m'a changée de lycée, parce que je lui avais demandé. Je ne voulais pas retrouver mes harceleurs du collège. J'ai changé de lycée, mais là-bas, j'ai vécu la même chose, je ne sais pas ce qu'il s'est passé." Résultat, la jeune adolescente est retournée dans son lycée initial... Et a découvert que l'une des filles qui la harcelait avait, elle aussi, été transférée dans le même établissement. "Je passais mes récrés dans les toilettes", se remémore Barbara Cabrita.

Un retour tardif sur les bancs de l'école

Une vie professionnelle sous les projecteurs, une revanche sur ses années lycée ? Après plusieurs rôles de plus ou moins grande envergure, c'est en 2006 que Barbara Cabrita connaît sa véritable percée, grâce à la série "RIS Police scientifique", une série TF1 dans laquelle elle va officier pendant six ans. Mais ce que le public ignore, c'est que dès que les caméras s'éteignent, la comédienne plonge le nez dans ses livres de cours et file à la faculté.

Elle a en effet décidé de reprendre ses études. "J'ai eu l’impression qu’il me manquait un truc, que je tournais en rond. C’est comme ça que j'en suis venue à faire une licence d’anthropologie tout en continuant à tourner dans la série. J’arrangeais mes horaires comme je pouvais. C’était génial comme période", a-t-elle confié au site We Are Girlz en 2013.

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