Louis Feuillade, le génie en série du cinéma français

Une affiche d'un film Fantomas, datant de 1913-1915, réalisé par Louis Feuillade.    - Credit:GAUMONT / Collection ChristopheL via AFP
Une affiche d'un film Fantomas, datant de 1913-1915, réalisé par Louis Feuillade. - Credit:GAUMONT / Collection ChristopheL via AFP

Son aura ne brille pas autant que celle de Méliès ou des frères Lumière, pourtant Louis Feuillade (1873-1925) est considéré par les historiens du 7e art comme le maître du cinéma populaire. Avec plus de 700 films à son palmarès – des courts-métrages muets, dont une grande partie a été perdue ou détruite –, il s'est affirmé aussi comme un créateur inventif. Le cinéma, alors un art forain, devient grâce à lui, en pleine Première Guerre mondiale, un art noble.

Passé aux oubliettes à l'apparition du cinéma parlant, Feuillade sera redécouvert tour à tour par les surréalistes puis par la Nouvelle Vague. C'est Henri Langlois qui sauve une bobine lorsqu'il fonde la Cinémathèque française en 1936. Puis de nombreux films sont retrouvés à la Cinémathèque de Belgique et chez des particuliers. Certains ont été restaurés et édités par Gaumont en coffret DVD.

Mais qui êtes-vous, M. Feuillade ?

 - Credit: ©  Agence Rol. Agence photographique / BibliothËque nationale de Franc
- Credit: © Agence Rol. Agence photographique / BibliothËque nationale de Franc

Louis Feuillade est considéré par les historiens du 7e art comme le maître du cinéma populaire. © Agence Rol. Agence photographique / BibliothËque nationale de FrancLouis Feuillade, né à Lunel en 1873 dans une famille très pieuse de négociants en vin, choisira de s'y faire enterrer en 1925. Ce passionné de théâtre, de poésie, et de vélo, qui fut à la fois courtier en vins, comme son père, poète, chroniqueur tauromachique à la plume acérée (ses chroniques sont d'ailleurs rassemblées dans un ouvrage) et journaliste dans la presse polémique était très attaché à ses origines. C'est d'ai [...] Lire la suite