Médicament générique : est-il possible de le refuser ?
Un médicament générique est un médicament conçu à partir de la molécule d’un médicament déjà autorisé (médicament princeps) dont le brevet est tombé dans le domaine public. Ce médicament doit avoir la même composition, la même quantité de principes actifs, la même forme thérapeutique (on ne remplace pas une gélule par un sirop par exemple) et doit avoir démontré la même efficacité. Les conditions de prescription du médicament générique et du médicament princeps sont identiques.
Le pharmacien est tenu d’indiquer sur l’ordonnance le nom du médicament qu’il a substitué, afin de ne pas créer de confusion chez le patient. Il va également très souvent mettre le nom du médicament princeps sur la boîte.
Il peut y avoir des différences entre le médicament de marque et le médicament générique, notamment au niveau des excipients utilisés mais aussi de l’aspect, de la couleur ou du goût. Comme le rappelle l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé), “un médicament générique peut ainsi être intéressant car il peut ne pas contenir un excipient à effet notoire contenu dans le princeps (comprimé moins gros, goût fraise au lieu de banane, etc.)”.
Depuis 1999, les pharmaciens sont autorisés à substituer un médicament par son générique. Sauf si le médecin a spécifié sur l’ordonnance que le médicament était “non substituable”. Depuis le 1er janvier 2020, les médecins sont également tenus d’ajouter un code à trois lettres sur l’ordonnance, afin de justifier auprès du (...)