Mélanie Thierry : « Je suis de nature méfiante »
On est heureux de re t rou ver l'actrice à l'affiche de Soudain seuls, de Thomas Bidegain, où elle est exceptionnelle et forme un duo d'une rare intensité avec Gilles Lellouche. Un grand film d'aventure et d'amour, dans lequel un couple, parti faire le tour du monde en bateau, se retrouve isolé sur une île après une tempête. Sensible, sincère et naturelle, Mélanie Thierry nous parle de ses passions sans pratiquer la langue de bois. Et elle est terriblement attachante.
Aviez-vous lu le roman d'Isabelle Autissier dont le film est adapté ?
J'ai découvert par hasard que nous l'avions dans notre maison en Bretagne. Quand vous êtes là-bas, on finit toujours par vous offrir des livres de naufragés ! Je l'ai lu, évidemment, mais Thomas Bidegain s'est surtout attardé sur la première partie, qui concerne l'aventure et le naufrage sur l'île.
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Avec ce film, il offre à la fois un spectacle et l'histoire romanesque de deux personnages qui, perdus dans l'immensité d'un milieu hostile où tout devient survie, s'aiment de façon chaotique.
Redoutiez-vous la difficulté du rôle et du tournage ?
Je savais qu'il allait falloir être endurant. J'étais allée en Islande en plein hiver, juste avant le confinement, et il faisait nuit quasiment tout le temps, avec des tempêtes de neige à n'en plus finir. Je connaissais la vigueur de l'hiver là-bas et la nécessité d'avoir une vie intérieure riche pour tout supporter. Pour le film, nous avons tourné à la fin de l'été mais, en Islande, cela ne veut pas dire grand-chose. C'est éreintant d'être sans cesse dehors dans un climat aussi rude. J'ai vraiment pris conscience que nous étions des petits grains de sable pouvant être balayés par cette nature puissante, cette mer parfois terrorisante, ce vent à nul autre pareil. Je n'avais encore jamais rien...
