Maladie des petits vaisseaux cérébraux : de quoi s’agit-il et comment la traiter ?

Schématiquement, l’irrigation vasculaire du cerveau par les artères est comme un arbre dont le tronc serait l’aorte. Il possède des branches secondaires, les carotides, qui montent au cerveau et se divisent en artères d’assez grandes tailles. Plus on progresse dans le cerveau plus il y a de branches, des artérioles de tout petit calibre qui ne mesurent pas plus de quelques centaines de microns. “Ces millions de petites artères irriguent la profondeur des hémisphères du cerveau et chacune irrigue un micro territoire”, explique le Pr Lévy.

Il arrive qu’un événement se produise dans le cerveau et fasse obstacle à la circulation du sang dans les artères. Cela peut être un AVC ischémique, qui touche une artère, avec des symptômes très importants d’emblée (hémiplégie, aphasie etc.) Mais lorsque cette obstruction concerne une des petites artérioles finales irriguant la profondeur du cerveau, il n’y a aucune conséquence visible dans l’immédiat. “Lorsqu’il y a une lésion sur une grosse artère, des courts-circuits peuvent s’opérer et une circulation collatérale peut se mettre en place pour compenser le déficit. En revanche, si la lésion touche l’une de ces petites artères terminales, aucune compensation n’est possible”, observe le neurologue. Ainsi, quand on parle de maladie des petits vaisseaux cérébraux, il ne s’agit pas d’un accident mais d’un mécanisme progressif, chronique, qui peut évoluer sur des décennies, jusqu’à altérer un très grand nombre de ces artérioles.

Les artérioles sont (...)

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