Une maman plongée dans un coma artificiel et handicapée à 98% après la pose de la péridurale, sa famille porte plainte

C’est un événement normalement heureux qui s’est transformé en cauchemar pour Lucy B. Le 10 août 2019, enceinte de son troisième enfant, la maman se rend à la maternité à l’hôpital Simone-Veil d’Eaubonne (Val d’Oise). Vers deux heures du matin, la femme enceinte demande une péridurale. Le stagiaire-anesthésiste lui administre, en présence d'une sage-femme, une première dose de péridurale pour évaluer sa réaction à la piqûre. La patiente est alors prise de convulsions, elle a des difficultés à respirer, rapporte France 3.

Le stagiaire lui injecte ensuite la dose définitive. Le coeur de la maman s'arrête. L'équipe de garde accourt et parvient à sauver le bébé et la maman. Mais le cerveau de la mère n'a pas été irrigué pendant 14 minutes. Les conséquences sont dramatiques : la maman âgée de 40 ans est, depuis, plongée dans un coma artificiel. Elle est handicapée à 98% à vie.

L’hôpital jugé responsable ?

Maître Yacine Djellal, l’avocat de la famille rapporte à France 3 que selon un rapport rendu par un collège d'experts : "il y a eu une perforation de la dure-mère - c'est-à-dire la membrane protectrice qui entoure le cerveau et la moelle épinière - le liquide est montée au cerveau". Pour l'avocat, "le protocole n'a pas été respecté" et le stagiaire "n'a pas attendu les 20 minutes nécessaires entre l'administration de la dose test et l'administration de la dose définitive." C'est cette erreur qui "a concouru à 100% dans le dommage...

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