Marianne James : "Je fais chanter n’importe qui, même les casseroles" (INTERVIEW)

Au départ, l’idée était de faire une vraie masterclass avec mon style, jamais sérieux. Mon auteur BenH, qui a recueilli mes propos, s’est aperçu au moment de les mettre en forme qu’il y avait trois spectacles dans le texte : une masterclass de chant, un "seule en scène" où je me raconte en musique et un stand up avec une grande impro, où je fais chanter les gens. Comme quand, à 18 ans, on m’a demandé de choisir entre jazz et lyrique, je n’ai pas choisi entre les trois… C’est au final ce spectacle hybride comme je l’ai toujours été.

L’idée est de faire réaliser à quel point on est l’instrument, l’instrumentiste et l’étui tout à la fois. Si on veut être chanteur, notre instrument, c’est nous. Je fais chanter n’importe qui, même les casseroles. Si vous chantez faux, ça vient de l’oreille, pas de la voix. C’est comme un guitariste qui mettrait ses doigts au mauvais endroit. Celui qui a une mauvaise oreille n’entend pas les échelles. Mais ça s’explique, ça s’éduque. Si on accepte de travailler, au bout d’une dizaines de séances, ça commence à venir. Après, bien sûr, on n’est pas tous égaux avec nos cordes vocales. Il y a Maria Callas et Carla Bruni.

C’est un peu comme la gastronomie. D’un côté on a la bonne bouffe franchouillarde avec les ris de veau et le gratin dauphinois et de l’autre, la grande cuisine, avec des éléments placés à la pince à épiler dans l’assiette. Il y a un snobisme avec ça. Avec les chanteurs, c’est pareil. Biolay et tous ceux qui "ont la carte" sont dans une (...)

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