Le martinet noir, un oiseau migrateur exceptionnel
Autrefois très répandu en France, le martinet noir est aujourd'hui en régression. D'après la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), sa population aurait même chuté de 40 % au cours des dix dernières années. Principalement à cause de la réduction du nombre d'insectes dont il se nourrit, mais aussi, plus étonnamment, de la meilleure isolation de nos bâtiments… qui réduit les anfractuosités (toits, façades, garages), dans lesquelles le volatile a l’habitude de construire son nid.
On le confond souvent avec les hirondelles, mais ses ailes en forme de faucille, plus longues et plus arquées, permettent de le reconnaître à coup sûr. Sa principale marque de fabrique ? Son vol permanent. Alors que les hirondelles se posent régulièrement sur les fils électriques, les martinets, eux, ne s'arrêtent que pour s'accoupler, pondre et couver leurs œufs ! Infatigable, cet acrobate des airs dort, boit et se nourrit toujours en battant des ailes. Il ralentit la nuit pour se laisser porter par les courants aériens, et chasse des insectes le jour à la vitesse de 60 km/h dans le ciel, en émettant des sifflements stridents.
Le martinet noir passe l'hiver en Afrique subsaharienne. Dès le mois d'avril, il revient se reproduire en France après un voyage de 7 000 à 10 000 kilomètres, qu'il effectue d'une traite à la vitesse de 100 à 200 km/h. Objectif ? Retrouver son nid, souvent celui de l'année précédente, pour y pondre ses œufs ! Pendant cette période sensible, nous pouvons l'aider en installant (...)