"La mauvaise qualité, ça coûte : on achète plus souvent" : cette nouvelle étiquette va vous aider à mieux acheter vos vêtements
Issu de la loi climat et résilience d’aout 2021, l’affichage du coût environnemental d’un vêtement est attendu de longue date. En mars dernier, le gouvernement dévoilait la méthode de calcul, qui a fait depuis l’objet d’une concertation. Son but ? Mesurer l’impact écologique d’un vêtement tout au long de son cycle de vie, de sa fabrication à sa fin de vie en tenant compte des matières premières utilisées, de la transformation, du transport, de sa durée de vie, de son recyclage, et des modalités de destruction…
Il faut dire que le sujet pèse lourd. L’industrie de la mode fait partie des secteurs d’activité les plus polluants. Elle représente 8 % des émissions de gaz à effet de serre, soit entre deux et trois fois plus que le secteur aérien. Et l’on consomme toujours plus. Selon l’Ademe (Agence transition écologique), en moyenne, une personne achète 40 % de vêtements en plus qu’il y a 15 ans et les conserve moitié moins longtemps.
"Par le marketing et les promotions, les marques ont mis à notre portée beaucoup de pièces à des prix défiant toute concurrence et nous ont incités à multiplier les achats. Or consommer plus, ça veut dire produire plus, et cela pèse sur la planète, mais aussi sur notre budget. On a peut-être l'impression de se faire plaisir à petits prix, mais la somme de ces petits prix finit par faire une grosse dépense. La mode passe, mais l’empreinte carbone reste."
Agnès Pannier-Runacher : Il donne l’idée du coût environnemental de chaque vêtement. Plus il y a de points, (...)