« May December » de Todd Haynes - l’amour extra-jeune

Le synopsis

Pour préparer son nouveau rôle, une actrice célèbre vient rencontrer celle qu’elle va incarner à l’écran, dont la vie sentimentale a enflammé la presse à scandale et passionné le pays 20 ans plus tôt.

La critique (3/5)

Grand réalisateur américain adulé par la critique, Todd Haynes (« Velvet Goldmine ») est régulièrement invité en compétition à Cannes, sans parvenir à conquérir le Graal, si tant est que cela soit son objectif. Exercice de style qui convoque le fantôme d'« Eve » de Joseph L. Mankiewicz, avec cette actrice (Natalie Portman, parfaite de perversité) qui enquête sur la femme qu’elle va incarner à l’écran, « May December » est un « petit » Todd Haynes, à la forme maîtrisée mais loin de la flamboyance de « Carol ».

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Pour disséquer les affres de l’amour, il s’est inspiré de l’affaire Mary Kay Letourneau, professeure dont l’histoire d’amour avec un ado de 12 ans, qui est ensuite devenu son mari, a défrayé la chronique aux États-Unis. Cela donne au film ses meilleures scènes, quand le trouble naît de la différence d’âge entre Joe (Charles Melton de « Riverdale ») et Gracie Atherton-Yoo (Julianne Moore) et que le miroir flatteur de l'harmonie familiale au nom suprême de l'Amour se trouble sous les coups de boutoir d'Elizabeth Berry. Mais le film établit une distance, une ironie que renforce la musique tonitruante inspirée de celle du «Messager » de Mich...


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