Michel Blanc, hypocondriaque : "J'ai la sensation que quelque chose serait en train de se déglinguer à l'intérieur de moi"
Ce lundi 17 juillet 2023, France 3 rend hommage à Jane Birkin en rediffusant le film "Circulez, y a rien à voir". La comédienne y partageait l'affiche avec Jacques Villeret et Michel Blanc. Ce dernier n'a jamais caché le fait d'être très hypocondriaque. Et cela lui a parfois posé problème.
Acteur, scénariste et réalisateur, membre emblématique de la troupe du Splendid, Michel Blanc est notamment connu pour le rôle de Jean-Claude Dusse dans la saga "Les Bronzés", mais aussi pour ses nombreux projets sur grand écran. A plusieurs reprises, le comédien a eu l'occasion de donner la réplique à Jane Birkin, décédée ce dimanche 16 juillet 2023 à l'âge de 76 ans. Il l'a côtoyée dans "Je t'aime moi non plus", mais aussi dans le film "Circulez, y a rien à voir".
Connu pour son humour, Michel Blanc n'a jamais caché le fait d'être très hypocondriaque. Ce qui ne l'a pas empêché d'incarner un médecin de nuit en 2019 dans "Docteur ?", de Tristan Séguéla.
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Un acteur qui n'a pas peur des microbes
Dans une interview accordée au Parisien à l'occasion de la sortie du film, Michel Blanc le rappelait sans complexe : "Je suis hypocondriaque. C'est de notoriété publique. Disons que je me suis placé en constante observation", confiait-il avec humour, avant de préciser : "Attention, je n'ai pas la phobie des microbes ! Non. Ce serait plutôt la sensation que quelque chose serait en train de se déglinguer à l'intérieur de moi pour se transformer en maladie terminale."
Il affirme toutefois que le fait de jouer un malade ne le rendrait pas superstitieux pour autant : "Je tiens à ma frontière façon mur de Berlin entre mes rôles et ma vie privée. Les acteurs qui disent : 'Ah ! Quand je rentrais à la maison, je n'arrivais pas à me séparer de mon rôle', sont soit des bluffeurs, soit des cinglés", assène-t-il.
Un souffle au coeur durant son enfance
S'il est hypocondriaque aujourd'hui, c'est peut-être parce que le comédien a été "élevé dans du coton", comme il l'affirmait en 2015 dans les colonnes de Paris Match. Souffrant d'un souffle au coeur, il avait été mis dans une bulle de protection par ses parents inquiets. "J’ai été élevé dans du coton. On me répétait sans cesse que j’étais fragile, ça ne rassure pas. Il arrivait à mon père de me dire : ‘Ne lève pas trop les bras en l’air à cause de ton coeur.’ Je me souviens même d’un petit dur à l’école qui m’avait balancé avec mépris : ‘Toi, je vais même pas te casser la gueule, t’es cardiaque.’ Je n’ai pas aimé cette période. Je n’étais pas fait pour être jeune. J’étais persuadé que je ne pourrais pas être heureux avant d’avoir 30 ans. C’est un peu ce qui est arrivé."
Habitué à être "la priorité de (ses) parents", Michel Blanc affirmait également au Figaro en 2010 : "Pour une toute petite douleur, ou une rougeur nouvelle, je consulte ! J’imagine toujours le pire. Il y a la peur de la mort derrière. Je suis né avec un souffle au coeur et j’ai donc été très cocooné par mes parents dans mon enfance. Mais bon, il faudrait demander à un psy. Je ne suis pas compétent dans ce domaine, je suis le malade pas l’analyste !". Même son de cloche à 2019, auprès de Télé Star cette fois-ci : "C’est plutôt un clin d’œil. D’autant que, étant plus proche de la fin que du début, mon hypocondrie ne s’arrange pas. À la moindre douleur, j’envisage le pire."
S'il rit beaucoup de son hypocondrie, Michel Blanc ne cache toutefois pas l'impact qu'elle a eue sur sa vie : cela fait partie des raisons pour lesquelles il a décidé de ne pas avoir d'enfant.
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