Mode : pourquoi sommes-nous accros aux tendances ?

Tout est “turc” aujourd'hui ! » minaude la cantatrice choucroutée au compositeur de la cour Antonio Salieri, dans Amadeus, le film cultissime de Milos Forman, tout en virevoltant dans sa robe orientale. Nous sommes en 1782. Mozart compose l'Enlèvement au sérail et, en effet, l'époque s'entiche de « turqueries » dans la mode, la déco, les loisirs… qui seront remplacées, des années plus tard (à partir de 1860), par la folie du japonisme. Ainsi va la valse des tendances.

Symboles de l'élite

Voltaire écrivait que les modes étaient un « impôt dû à la vanité ». « C'est bien la définition du snobisme, décrypte Vincent Grégoire, directeur du style à l'agence de conseil en stratégie NellyRodi. Elles ont été, au début, un point de différenciation, une façon de se singulariser. Depuis les années 60, les marques se sont approprié ces symboles de l'élite pour en faire un objet commercial et populaire.

Les nouveautés et les innovations étaient d'abord réservées aux “happy few” avant d'essaimer dans toute la population. Dans les années 70, les orchidées blanches étaient super chics. Elles sont devenues banales, rappelle l'expert en tendances. Et, parfois, il sufft d'une personnalité à la mode pour entraîner tout le monde, en témoigne Brigitte Bardot avec sa petite robe vichy dans les années 60. » O tempora, ô mores, s'indignait Cicéron, que l'on pourrait traduire aujourd'hui par le « quelle époque, mes aïeux ! »...

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