Mort d'Adama Traoré : les gendarmes impliqués dans son interpellation obtiennent un non-lieu

Il est devenu le visage des violences policières. Le 19 juillet 2016, Adama Traoré est mort après avoir été interpellé par trois gendarmes à Beaumont-sur-Oise, dans le Val-d'Oise, à l'âge de 24 ans. Depuis, sa sœur Assa Traoré mène une lutte acharnée pour faire reconnaître la culpabilité des forces de l'ordre dans le décès de son frère. Mais vendredi 1er septembre 2023, selon les informations de l'AFP et de Franceinfo, qui citent une ordonnance de justice, elle n'a pas obtenu gain de cause puisque les trois gendarmes mis en cause ont obtenu un non-lieu. "Aucune trace de violences ayant contribué au décès d'Adama Traoré n'a été notée lors des autopsies et des expertises de synthèses. Les éléments de la procédure ne permettent pas d'établir l'usage d'une force non strictement nécessaire ou disproportionnée par rapport à la situation décrite par les gendarmes interpellateurs", est-il ainsi écrit dans l'ordonnance.

Ainsi, les juges d'instructions ont estimé que "le dossier ne permet pas d'établir de manière certaine que les gendarmes interpellateurs étaient en mesure, dans le temps qui leur était imparti, de percevoir l'état d'hypoxie dans lequel se trouvait Adama Traoré, et en conséquence, d'adapter les techniques utilisées pour l'interpeller". Devant cette décision, la famille d'Adama Traoré ne compte pas se laisse faire. Me Yassine Bouzrou, l'avocat de la famille de la victime présumée, a annoncé, le même jour, qu'il allait "interjeter appel de cette décision". "Cette ordonnance (...)

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