Mythomane : définition, symptômes, comment le reconnaître et quels sont les traitements ?

Expression désormais utilisée dans le langage courant pour qualifier péjorativement une personne, la mythomanie est en réalité un trouble de la personnalité. Son étymologie vient du grec mythos qui signifie légende, et du latin mania, qui veut dire folie.

Ses premiers contours ont été mentionnés et décrits pour la première fois par le psychiatre Anton Delbrück en 1892, il en parle comme une forme d’aliénation reposant sur la déformation de la vérité et la nomme “mensonge pathologique ou pseudologie fantastique).

Mais sa vraie définition est donnée par le psychiatre Ferdinand Dupré en 1905 dans son ouvrage La mythomanie, étude psychologique et médico-légale du mensonge et de la fabulation morbides. Il nomme la mythomanie et la donne comme l’un des traits de l'hystérie. Il désignait ainsi une « tendance constitutionnelle présentée par certains sujets à altérer la vérité, à mentir, à imaginer des histoires (fabulations) enfin à imiter des états organiques anormaux »

Ferdinand Dupré décrit trois formes de mythomanie :

1) vaniteuse (hâblerie fantastique, auto-accusation criminelle, simulation de maladies);

2) maligne (mystification, hétéroaccusation calomnieuse);

3) perverse (escrocs, séducteurs d'habitude, mythomanes errants).

Ainsi, la mythomanie est une tendance plus ou moins volontaire et consciente aux mensonges et à la création de récits imaginaires. À l’opposé du mensonge normal qui est épisodique, motivé et proportionnel à son but (par exemple le mensonge par charité), le mensonge (...)

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