Nadia Tereszkiewicz, à l'affiche de « Rosalie » : « Je ne choisis pas un rôle à la légère »

Révélée dans « les Amandiers », de Valeria Bruni Tedeschi, irrésistible dans « Mon crime », de François Ozon, la jeune actrice césarisée bouleverse et fascine dans « Rosalie », de Stéphanie Di Giusto. Face à Benoît Magimel, Nadia Tereszkiewicz incarne une femme à barbe qui, à la fin du xixe siècle, lutte pour sa dignité, son émancipation et le droit à l'amour. Solaire et généreuse, la tête sur les épaules, elle nous parle de ce projet avec passion, et de sa récente – mais néanmoins déjà remarquable – carrière.

Racontez-nous votre rencontre avec la réalisatrice, Stéphanie Di Giusto ?

C'était pour la Danseuse, son premier film. Depuis toute petite, je suis passionnée de danse, je l'ai pratiquée pendant quinze ans et j'imaginais en faire mon métier avant qu'un trop-plein ne m'en dissuade. Je me suis alors inscrite en hypokhâgne et, pour gagner un peu d'argent, je passais des castings. Un jour, on m'a proposé d'être une silhouette sur la Danseuse. Je ne me projetais pas comme actrice à l'époque, mais je me souviens de la joie de participer à ce film, qui associait mon amour de la littérature et de la danse, et qui parlait de Loïe Fuller, ma passion. Je n'avais pas revu Stéphanie depuis et elle ne pensait pas à moi pour Rosalie. Mais un jour, alors que je marchais masquée dans la rue, nous nous sommes croisées, elle m'a proposé de faire les essais et m'a choisie.

Comment se sont passées vos retrouvailles ?

Nous sommes sur la même longueur d'onde. Elle est à la fois ambitieuse, intense et installe un rapport très sain sur son plateau. Ma confiance en elle était absolue. Ce rôle de femme à barbe, qui me met pourtant à nu et peut déstabiliser à cause de l'image physique qui lui est associée, aurait pu m'effrayer, mais je savais qu'elle allait filmer du beau. Je me suis immédiatement identifiée au personnage.

En réalité, nous avons tous une barbe, une singularité, quelque chose qui nous empêche. Et j'aimais que Rosalie ne renonce pas à...

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