Comment ne pas devenir le parent de son parent ?

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Il est bien tentant, face à une mère ou à un père vieillissant, d’inverser les rôles. Une attitude souvent spontanée, pavée de bonnes intentions, contre laquelle il faut savoir lutter pour sauvegarder la relation et aider au mieux ceux que l’on aime.

Hélène Rossinot (1), experte de la question des proches aidants, l’affirme d’emblée sans ambiguïté : « Je n’aime pas du tout la phrase « Je suis le parent de mon parent ». Peu importe la maladie qui arrive ou leur âge, nos parents sont toujours nos parents, et nous, leurs enfants. Notre rôle change et nous avons des tâches différentes auprès d’eux. On ajoute des casquettes. Plus on dévie de cet axe, plus la situation est complexe, et pas forcément positive. » Infantiliser, materner, soigner : non. Prendre soin : oui – c’est une nuance de taille. Les médecins voient arriver des adul­tes, inquiets, qui leur disent : « Ma maman est âgée et ne présente aucune démence, faut­il que je l’accompagne à la banque ? » « Devenir âgé ne signi­fie pas redevenir un gamin ou une gamine ! scande Hélène Rossinot. C’est rester un ou une adulte que l’on doit respecter comme tel(le), et à qui l’on rend des services si besoin est. »

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Pas de droit d'ingérence

« Le premier service serait de garder en tête une notion peu populaire : le droit au risque. Certains ne sup­portent pas que leurs parents refusent de changer de maison parce qu’elle n’est pas adaptée. On comprend que l’enfant soit inquiet, mais les parents sont adultes, et s’ils sont conscients du risque et préfèrent rester chez eux, quitte à se casser une jambe ou...

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