Nelly Bichet, modiste-chapelière : « Avec les chapeaux, on peut tout inventer »

Elles se sont lancées dans l'artisanat. Lunetière, conservatrice ou encore vigneronne, ces femmes vivent de leur passion et continuent de faire exister des métiers en danger de disparition. Notre "Prix des Artisanes", lancé par les magazines ELLE, ELLE Décoration et ELLE à table, avec le soutien du groupe LVMH, met en lumière leur parcours, leurs difficultés, leurs bonheurs. Rencontre avec Nelly Bichet, modiste-chapelière.

Adolescente, Nelly Bichet créait déjà ses propres vêtements, mais aussi des costumes pour le théâtre. « Je me suis d’abord lancée dans des études d’art plastique, explique notre finaliste du Prix des Artisanes 2022, à l’époque, je ne savais même pas que ce métier existait, je n’avais jamais vu de modiste. » C’est en optant, après sa licence, pour une école de costumes, qu’elle tombe amoureuse des chapeaux.

Un objet qui parle à l’imaginaire

Pendant trois mois d’abord, le temps d’une première formation, Nelly Bichet est sous le charme : « J’ai trouvé ce petit objet très créatif. On travaille déjà une quantité de matières différentes absolument incroyable : le feutre, la paille, le tissu, les plumes, les fleurs. Ca m’a passionnée ». Notre modiste se lance ensuite dans un CAP en contrat d’apprentissage en deux ans, entre dans une école parisienne et une entreprise située à côté du Mans et spécialisée en chapeaux de mariées.

A 23 ans, en 2000, tout juste diplômée, la voilà aux commandes de sa première boutique, dans la vieille ville du Mans. Depuis trois ans, toujours passionnée, elle a déménagé à Saint-Nazaire. Elle a les yeux qui brillent quand il s’agit d’évoquer la grande liberté que lui procure son métier : « à partir du moment où ça tient sur la tête, on peut tout inventer !», assure-t-elle.

Chaque jour, elle accueille les clients dans son atelier-boutique. Lier les deux était important pour...

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