Nina Boutléroff nous embarque dans la psychologie des procès : « Il y a des ressorts émotionnels dans toutes les affaires »

Dans sa newsletter, Nina Boutléroff nous livre, chaque semaine, le récit « sensible » d’une audience judiciaire, où elle s’intéresse, non pas aux rouages de la justice, mais à ce qui se passe dans la tête de ceux qui y sont confrontés. Une façon d’exorciser l’expérience terrible qui l’a exposée aux prétoires, à l’âge de 16 ans.

Anciennement journaliste mode et beauté chez Stylist et puis chez ELLE, Nina Boutléroff passe désormais une bonne partie de son temps dans un tout autre univers : les tribunaux. Pour « Eprise de justice », sa newsletter (éditée par Kessel), elle choisit, chaque semaine, « l’affaire » dans laquelle elle pourra bien se glisser, pour comprendre, ressentir, et retranscrire au mieux les émotions qui s’y jouent. Cette « obsession cheloue » pour les palais de justice, comme elle la qualifie, Nina la doit pour beaucoup à un épisode traumatique de sa vie d’adolescente. A 16 ans en effet, elle a été appelée à témoigner dans un procès d’assises, suite à l’agression extrêmement violente d’une de ses amies.

« Une cour d’audience c’est encore plus fort qu’une salle de cinéma, car les émotions sont vraies ! »

On imagine ce que peut ressentir une jeune fille de cet âge, dans un contexte aussi chargé émotionnellement, jurant de dire la vérité dans le décorum ancestral du palais de Justice de l’Ile de la Cité à Paris. « Ce qui est d’autant plus violent, précise-t-elle, c’est qu’en tant que témoin, on n’a pas le droit d’assister aux premiers débats, pour ne pas être influencée. On ne sait donc rien de ce qui s’est dit avant, et on se lance dans un film dont on a raté le début. J’étais pétrifiée par cette impression d’être jetée dans la fosse aux lions, par tous ces regards qui me scrutaient ». Très marquée...

Lire la suite de l'article sur Elle.fr

A lire aussi