Noémie Merlant : « J’ai imaginé ce film comme une romance »

D’où est partie l'envie de parler de la communauté rom ?
Mélanie Merlant -
Comme souvent, d’une rencontre. Il y a sept ans, en préparant un court-métrage sur le sujet, j’ai fait la connaissance d’une famille originaire de Roumanie et une amitié forte s’est nouée. J’ai aimé leur rapport au présent et compris aussi que cette façon de vivre au jour le jour était liée à leur précarité. Car la communauté rom fait face à de lourdes difficultés d’insertion et est la cible de nombreuses idées reçues. On la rend invisible tout en entretenant des clichés qui favorisent le racisme et la discrimination. Pour répondre à la demande de ces gens qui avaient des choses à dire sur leur histoire, j’ai réalisé un court-métrage en forme de film social, puis imaginé ce premier « long » comme une romance. Mais le message politique n’est pas loin, puisque ces Roms, que l’on a l’habitude de voir arriver chez nous, recueillent ici des amies, réunies pour un enterrement de vie de jeune fille. Cela permettait de louer leur capacité d’entraide et leur simplicité.

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Le désir de réaliser était-il profondément ancré en vous ?
Mélanie Merlant - Il est apparu à la fin de ma troisième année au Cours Florent, après un drame familial. Mon père ayant passé plusieurs années à l’hôpital, j’ai eu envie de partager certaines scènes ou...

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