« No kids » : ils nous racontent pourquoi ils préfèrent les endroits interdits aux enfants

Hôtels, restaurants, campings, mariages interdits aux moins de 12 ans… la tendance gagne du terrain et fait grincer des dents. Nous avons voulu connaître les arguments de ceux qui y adhèrent.

Juliette, 37 ans, tapissière (Nîmes)

C'est trop douloureux de voir des familles comblées

« Cette année, nous avons choisi de passer nos congés en Espagne dans un club de vacances sans enfants. C'est la première fois car, jusqu'ici, on a toujours loué des maisons avec des amis. Mais toutes mes copines ou presque ont des enfants, tandis que moi j'essaie d'avoir un bébé depuis quatre ans. J'ai déjà fait plusieurs FIV, sans résultat, sans en parler à aucune de mes amies, c'est trop douloureux… Je préfère qu'elles pensent que nous n'en voulons pas encore. C'est stupide, car je me confronte ainsi à des petites phrases qui, chaque fois, remuent le couteau dans la plaie : “Et alors, ce bébé, vous vous décidez quand ?” ou “Tu penses à ton horloge biologique ?” Surtout, voir une maman avec son enfant me rend triste. Pire, en présence d'un bébé qui pleure dans un train ou d'un petit un peu turbulent dans un restaurant, je me transforme en dragon, ça me rend agressive ! Alors, passer du temps et des loisirs sans aucun enfant en vue, c'est une possibilité pour moi de prendre du recul, de sortir d'une forme d'obsession. C'est peut-être aussi apprivoiser l'idée qu'une vie sans enfants est possible. Sans compter que, pour arriver à tomber enceinte, on dit qu'il faut commencer par lâcher prise. Peut-être que je vais enfin y arriver… »

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