Pourquoi l'Anses veut voir les farines enrichies en vitamine B9 en France

Les États-Unis et le Canada ont rendu obligatoire, en 1998, l’adjonction de 140 microgrammes (μg) de vitamine B9, ou acide folique, pour 100 g de farine alimentaire.

Le but : prévenir certaines malformations fœtales liées à une carence en acide folique, ou vitamine B9, chez les femmes ayant un projet de grossesse. Plus précisément, un manque de vitamine B9 en période de procréation et début de grossesse augmente le risque de malformation du tube neural de l’embryon, qui deviendra ensuite le cerveau et la moelle épinière du fœtus et futur bébé.

En France, une telle mesure de prévention n’est actuellement pas en vigueur, mais l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) vient de publier une expertise en ce sens (Source 1).

Des apports en vitamine B9 insuffisants

Dans son expertise, l’Anses révèle que les anomalies de fermeture tube neural (ou AFTN) concernent plus d’une grossesse sur mille en France. Il existe plusieurs facteurs de risque de cette malformation, tels que les antécédents familiaux, certains traitements (antiépileptiques notamment), certaines maladies (diabète), et une carence en folates (autre nom de la vitamine B9) chez la femme souhaitant tomber enceinte.

En effet, un apport de 600 microgrammes par jour de vitamine B9 est nécessaire au moins 4 semaines avant la conception et jusqu’à 12 semaines d’aménorrhée (absence de règles, ici liée à la grossesse, N.D.L.R.). Or,...

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