Le Nutri-Score, efficace mais pas assez répandu dénonce l’UFC-Que choisir
CONSOMMATION - Ces pastilles de couleurs ont en quelques années envahi les rayonnages des supermarchés. Depuis 2015, le Nutri-Score a incité les industriels à modifier leurs recettes et à améliorer la valeur nutritionnelle de leurs produits mais l’UFC-Que Choisir affirme ce mercredi 12 avril que les marques refusant de l’afficher représentent encore près des deux tiers des volumes des ventes.
Lorsque l’étiquetage « est majoritairement présent dans un rayon, les recettes s’améliorent du point de vue nutritionnel », et à l’inverse, « quand il est peu affiché, la piètre qualité nutritionnelle des rayons stagne », a constaté l’association de défense des consommateurs après avoir comparé la répartition globale des Nutri-Score en 2015 et en 2022, pour sept familles de produits.
Ainsi pour les produits de type pains de mie et biscottes, les barres céréalières et les céréales du petit-déjeuner, de nombreuses grandes marques nationales l’ont adopté. L’UFC y a relevé dans son étude une « amélioration très significative » de la proportion des Nutri-Score favorables (classes ‘A’, ‘B’ et ‘C’).
Les recettes d’autres produits comme les plats préparés se sont aussi améliorées grâce au Nutri-Score : les graisses saturées ont diminué de 12 % dans ceux d’Intermarché (44 références) et de 21 % dans ceux de Lidl (18 références), par exemple.
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Une présence dans les rayons irrégulière
En revanche, dans quatre autres rayons où le Nutri-Score est « encore très peu présent [...], peu d’améliorations ont été constatées », dit l’association. Il s’agit des biscuits et gâteaux industriels, des produits chocolatés, des sauces, des glaces et sorbets. Pour les biscuits et gâteaux, les marques rejetant le Nutri-Score raflent 83% du marché : Bahlsen, Ferrero (Nutella, Kinder, Delacre…) Mondelez (Cadbury, Lu, Milka, Oreo, Pepito, Suchard...) et Yildiz Holding (BN). C’est 90 % pour les producteurs de glaces et sorbets : General Mills (Häagen-Dazs), Ferrero (Kinder), Mars Inc (Mars, Bounty, Snickers), Mondelez (Milka, Oreo), Unilever (Carte d’Or, Ben&Jerry, Magnum).
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« Ce refus de l’industrie alimentaire d’afficher le Nutri-Score […] prive les consommateurs d’un outil d’autant plus nécessaire que l’offre est particulièrement déséquilibrée dans ces rayons », estime l’association. Ainsi, l’UFC souhaite que le Nutri-Score devienne obligatoire, en France comme dans l’Union européenne. En attendant, l’association a pensé à une solution parallèle pour aider les consommateurs : une application mobile basée sur les règles du Nutri-Score, QuelProduit.
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