Orthographe : faut-il écrire "Y'a-t'il", "Y a t-il" ou "Y a-t-il" ?

"Y'a-t'il un problème ?", "Qu'y a t-il ?", "Y a-t-il quelque chose qui ne va pas ?". Parmi ces trois expressions, quelle orthographe est la bonne ? La subtilité est si mince qu'on ne distinguerait presque plus la faute ! Et pourtant, il y a bien des erreurs qui se cachent dans ces phrases. Sur les trois, seulement une est correcte. Mais laquelle ? Pour bien comprendre la nuance entre toutes ces propositions, il faut d'abord remonter à l'origine de l'apostrophe. Dans sa rubrique "Dire/Ne pas dire", l'Académie française, explique alors : "En français, l'apostrophe note l'élision d'une voyelle placée en fin de mot devant un autre mot commençant également par une voyelle ou par un h muet." On dit par exemple "J'aime" et non "Je aime", ou encore "L'arbre" et non "Le arbre". Mais alors, dans notre cas très précis, quelle locution faut-il employer ?

Maintenant que l'on connaît l'origine de l'apostrophe, destinée à éviter un hiatus, faut-il l'employer dans cette expression si courante ? Contre toute attente, la réponse est non. En effet, l'Académie française précise que l'on "n’écrit donc pas 'y’a-t’il ?', parce que ni le Y ni le T ne sont des formes résultant d’une élision". Ecrire cette formulation avec une apostrophe est donc totalement erroné. Le Projet Voltaire le confirme : "Dans 'ya-t-il', il n’y a pas de pronom 'toi', donc pas d’apostrophe nécessaire."

Mais alors, quid de "y a t-il" et "y a-t-il" ? Faut-il ajouter un ou deux traits d'union ? Il est d'abord important de noter qu'on (...)

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