Papillomavirus : les garçons aussi ?

Une campagne de vaccination gratuite et « généralisée » contre le papillomavirus dans les collèges a été annoncée par Emmanuel Macron, mardi 28 février. Cette infection peut être responsable de lésions précancéreuses, et donc de cancers qui affectent hommes et femmes. Depuis 2019, la Haute Autorité de santé (HAS) préconise aussi la vaccination des garçons. Trois questions à la Dre Hélène Borne, gynécologue, responsable de l’unité colposcopie de l’hôpital Saint-Cloud.

En quoi les garçons sont-ils concernés ?

« Ils le sont à double titre. D'abord parce qu'ils sont vecteurs des papillomavirus, très contagieux, qui se transmettent par voie sexuelle, certes, mais aussi par simple caresse génitale. D'autre part, même si le tribut est moins lourd que chez les femmes, le papillomavirus est également responsable de cancers - pénis, anus, gorge - chez l'homme », explique-t-elle. Très fréquente au début de la vie sexuelle, l'infection par le papillomavirus (ou HPV) peut entraîner une modification des cellules dont certaines peuvent devenir cancéreuses.

À quoi sert la vaccination ?

« Elle évite le risque de développer une maladie très discrète qui ne se déclare que très tard avec des traitements anticancéreux très lourds et souvent mutilants », souligne Hélène Borne. Administré avant tout contact sexuel, « c'est un vaccin efficace à 98 % et avec une très bonne tolérance » explique-t-elle. Recommandée mais pas obligatoire, la vaccination est conseillée à un âge compris entre 11 et 14 ans. Une bonne couverture vaccinale des jeunes permet d'envisager que, dans le futur, les cancers liés à HPV, celui du col de l'utérus en tête avec encore mille décès par an en France, n'existent plus.

Faut-il parler sexualité lors de la vaccination ?

Cette vaccination HPV correspond au rappel de 11 ans DT-polio. « Les deux vaccins peuvent être faits au même moment, ce qui est pratique et permet de ne pas évoquer...

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