La Pause Simone : J'y étais : l'inauguration du Musée National du Patriarcat

La Pause Simone : J'y étais : l'inauguration du Musée National du Patriarcat

Mercredi 5 février 2035, 10h00. Après avoir montré ma carte de presse aux femmes de la sécurité, je passe les portes de ce lieu dont l’adresse est encore tenue secrète (comme tous les jours, je suis à l’heure, la ligne 13 du métro parisien fonctionnait à merveille). Ce matin, j’ai l’immense plaisir de découvrir avant tout le monde le Musée National du Patriarcat. Quelle émotion ! Eh oui, devant les portes de cet endroit unique au monde, nous sommes une poignée de journalistes qui avons bien connu l’époque - pas si lointaine ! - où il fallait convaincre les rédactions de traiter les affaires de violences sexistes et sexuelles. Cette époque où le seul fait de prononcer le mot “patriarcat“ pouvait nous coûter des opportunités professionnelles, où nous passions des heures sur les plateaux télé à expliquer que “Violer, c’est mal“, et que nos interlocuteurs nous répondaient neuf fois sur dix “On ne peut plus rien dire !“ après avoir dit librement toutes les horreurs qu’ils avaient envie de dire. “Mon chef m’appelait la féministe hystérique, se souvient une consœur. Aujourd’hui, c’est moi qui suis à la tête du média !“ Nous entrons. En lettres capitales, le titre de l’exposition permanente : “C’était vraiment mieux avant ?“. La commissaire, Gwendoline Peltier, nous accueille avec ces mots : “Cette exposition est nécessaire dans la mesure où elle invite à se replonger dans une période difficile et particulièrement violente pour les femmes et personnes LGBTQIA+ de notre histoire : celle (...)

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