La Pause Simone de l'été par Stéphanie Loire - Comment les sportives doivent (encore) se battre pour affirmer la possession de leur corps pendant ces JO

Salut, je m’appelle Stéphanie Loire, je suis journaliste et auteure. On se retrouve régulièrement ici l’été pour soulever des questions qui nous concernent et nous animent, des questions autour du féminisme. Je reprends cette plume aujourd’hui pour vous parler du corps des femmes et de l’objectification qui en est faite pendant ces JO 2024.

Parce que oui, même quand elles s'entraînent avec acharnement, rigueur et exigence pendant des années et qu’elles ont des palmarès de zinzin, même quand elles participent aux jeux olympiques, il y a toujours quelqu’un pour faire des remarques sur le physique des femmes. Et pour exprimer ce genre d’avis lumineux, les réseaux sociaux restent la voie royale. L’autoroute du soleil emprunté par les harceleurs, les grossophobes, les masculinistes, les toxiques, et autres prix Nobel de la misogynie. Et au cœur de cet été de JO, ça bouchonne grave sur les grands axes.

Depuis l’ouverture des Jeux olympiques et cette cérémonie grandiose à nous dresser fièrement les poils sur l’intégralité du corps, malgré ce parfum nouveau d'émotion collective qui flotte dans l’air, nous enivre, et nous plonge dans une ivresse sportive (bien meilleure que celle au Gin To’) quelque chose persiste comme une vieille tache tenace sur une chemise en soie : Des hommes continuent à réduire les athlètes à un statut d’objet. Que ce soit du côté de certains journalistes ou dans l’obscurité bien planquée des commentaires sur les réseaux sociaux (tels des rats dans les égouts). Des (...)

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