La Pause Simone - Peut-on être féministe et kiffer les films de Noël ?

“Une jeune femme, qui vient d'être demandée en mariage par son petit-ami, passe les fêtes de Noël sur une île où elle rencontre le propriétaire d'une auberge.“ ; “La propriétaire d'une pension familiale, au cœur d'un domaine skiable des monts Adirondacks, retrouve par hasard le garçon dont elle était amoureuse à la fac.“ ; “Une jeune femme se demande si des chaussures magiques offertes par sa grand-mère vont lui permettre de trouver l’amour auquel elle aspire tant.“ Vous avez déjà croisé ces pitchs ? Depuis début novembre, ils envahissent les grilles de programmation télévisée et les plateformes de vidéos à la demande. J’en ai pioché trois au hasard, qui résument parfaitement l’affaire. Dans un film de Noël, il est question d’une jeune femme (blanche, belle, mince) qui cherche l’amour (même si elle affirme le contraire !) et le trouve là où elle ne l’attendait pas (dans un trou paumé, auprès d’un ancien camarade d’école devenu bûcheron / maire de la commune / papa - mais papa veuf). Enfin, il est souvent précisé que les personnages sont “propriétaires“ #SécuritéFinancièreIsSexy. Il y a quelques jours, en regardant Noël en escarpins (le troisième pitch avec les pompes magiques de mamie), je me suis rendu compte que, depuis plusieurs années, je ne mate ces fictions que pour m’en moquer. Tout se passe comme si l’exercice principal était de chausser mes lunettes spéciales chantier de déconstruction et de pointer du doigt tout ce qui, dans leurs scénarios, est sexiste, ringard voire (...)

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