Penélope Cruz (« L'immensità ») : « Il y a tellement de femmes prises au piège dans leur propre maison »

Certains disent que vous jouez dans ce film le rôle d’une femme folle. Qu’en pensez-vous ?
Penélope Cruz - Je pense qu’elle n'est pas folle du tout ! Elle a assez de folie en elle pour survivre à cette vie qu’elle doit affronter à cause d’un mari abusif. C’est là qu’elle se connecte avec sa fille. Elles se sentent piégées dans leur corps, dans leur maison, dans leur famille, dans la situation qu’elles doivent vivre. Il n’y a pas de plan B. Il n’y a pas d’échappatoire. La seule échappatoire qu’elles ont, c’est est à travers cette télévision qui les relie à un autre monde, à l’art, à la musique, à la danse, au rêve, à quelque chose de plus proche des gens.

Cette femme subit tellement de répression et d’oppression qu’elle n’en peut plus.

Vous aimez jouer les rôles de femmes complexes et déchirantes…
Penélope Cruz – Oui, mais elle n’est donc pas folle du tout. C’est une femme qui subit tellement de répression et d’oppression qu’il y a un moment où elle n’en peut plus. Elle doit sans cesse faire semblant devant ses enfants, tous les jours, et tombe dans une profonde dépression. Pour vivre, elle doit aller dans une clinique et se séparer d’eux. C’était une scène très déchirante à tourner. Une fois de plus, avec ce film, j’ai eu l’impression de représenter tant de réalités d’aujourd’hui.

Justement, essayez-vous avec vos œuvres de faire passer des messages notamment...

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