« Personne ne m’aurait crue » : Pascale, victime de l’abbé Pierre, témoigne sur Mediapart

Pascale, agente de la petite enfance, a témoigné jeudi 12 septembre, sur Mediapart, de faits d’agression sexuelle que lui aurait infligé l’abbé Pierre au début des années 1990, alors qu’elle avait 22 ans. Elle s’exprimait pour la première fois, et à visage découvert.

« J’ai vingt-deux ans, je suis devant ce personnage qui est mythique, qui a une aura presque de sainteté et moi je vis une réalité qui n’a rien à voir avec ça. » Pascale, agente de la petite enfance, témoigne pour la première fois jeudi 12 septembre sur le plateau de l’émission « À l’air libre » de Mediapart. Elle est l’une des vingt-quatre femmes qui font état de violences sexuelles infligées par l’abbé Pierre, aujourd’hui décédé.

Pascale explique avoir rencontré le « petit père des pauvres » au début des années 1990. En difficultés matérielles, elle recherche coûte que coûte un logement. « J’écris à l’abbé Pierre. Quinze jours plus tard, il m’invite à aller à Esteville [...] où il a son bureau ». La jeune femme de 22 ans séjourne dans une maisonnette, attenante à la maison de retraite des compagnons d’Emmaüs.

« Il est prévu qu’on se voie tous les matins pendant une demi-heure [...]. Les deux premiers entretiens se sont bien passés. Au troisième entretien, il va pour me faire une accolade et, d’un coup, m’agrippe sauvagement, violemment », témoigne-t-elle. « Il me touche les seins et me fait des baisers en introduisant sa langue dans ma bouche. Il la fait tourner. Il met sa main sur mon sexe à travers mon pantalon », décrit-elle. Des faits qualifiables d’agressions sexuelles.

« L’abbé Pierre, c’était une entité, une aura »

« Je suis tellement agrippée que je ne peux rien faire, je ne...

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