Pertes de mémoire : quand faut-il s’inquiéter ?

Le Dr Camille Heitz, neurologue, rappelle en préambule qu’il ne faut pas confondre les pertes de mémoire véritables et ce qui relève plus de la concentration ou de l’attention. “Ne plus savoir où on a mis un objet, oublier un nom propre, un code de carte bleue ou ce qu’on vient faire dans une pièce, cela concerne tout le monde, a fortiori après 60 ans. Ce n’est généralement pas un signe inquiétant”, explique la spécialiste. Une vraie perte de mémoire porte le plus souvent sur la mémoire récente, des évènements. Il s’agit d’un oubli complet d’évènement, d’un trou noir : la personne oublie qu’elle est allée au restaurant la veille, ne se souvient pas d’un coup de fil.

Il existe plusieurs types de mémoire, qui ne sont pas atteintes de la même manière en cas de maladie neurodégénérative.

Elle concerne nos événements personnels. On parle de souvenirs contextualisés, parce qu’on peut associer le souvenir à un contexte. Exemple : Qu’avez-vous mangé hier soir ? Il existe un contexte qui permet de s’en rappeler : avec qui j’étais, ce qu’on a fait, où on était. “Il s’agit de la mémoire la plus touchée, notamment dans la maladie d’Alzheimer”, explique le Dr Heitz.

“Ce type de mémoire est non contextualisée. Elle désigne la mémoire des connaissances générales et est rarement touchée par les troubles de la mémoire”, explique la neurologue. Exemple : Je connais la capitale de l’Italie, mais je ne sais pas quand j’ai appris cette information.

Il s'agit de la mémoire des gestes, des automatismes (...)

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