PETA dénonce l’état de souffrance des grands singes détenus dans les zoos allemands

PETA souhaiterait faire cesser l’exhibition et l’exploitation des grands singes dans les zoos et parcs animaliers allemands.

Pour l’association de défense des droits des animaux PETA (People for the Ethical Treatment of Animals), il est temps de mettre fin à l’élevage, à la captivité et à l’exhibition des grands singes dans des espaces clos qui s’assimilent à des prisons. C’est pourquoi elle a déposé plainte contre dix zoos et parcs animaliers allemands, en dénonçant leur non-respect des exigences minimales définies dans le rapport d’expertise sur les mammifères du ministère fédéral de l’Agriculture, pourtant en vigueur depuis 2014. Dans ces dix établissements, rapporte le quotidien munichois , l’espace accordé aux animaux est en effet largement inférieur aux normes requises, en particulier dans les installations intérieures, où ils passent la plus grande partie de l’année. Les bonobos et les orangs-outans, qui sont les plus sensibles au froid, ne peuvent ainsi sortir que lorsque la température est supérieure à 15°C ; les enclos intérieurs de 50 mètres carrés pour une hauteur de 3 mètres du zoo de Dresde constituent dès lors "la plus terrible des prisons pour orangs-outangs en Allemagne". Autre erreur : l’absence de prise en compte des comportements sociaux de ces espèces. Les chimpanzés et les gorilles doivent vivre en groupe, tandis que les orangs-outans doivent pouvoir s'isoler. Pourtant, signe de l’ignorance la plus cruelle, au zoo de Berlin, Fatou, une femelle gorille, vit seule depuis 13 ans et ne peut tout au plus établir qu’un contact visuel avec ses congénères.
Ces manquements ont pour conséquence une grande souffrance psychologique et le développement de troubles du comportement qui toucheraient un grand singe adulte sur deux en Allemagne, les symptômes les plus souvent observés étant l’automutilation, les troubles alimentaires, l’apathie, ou des mouvements stéréotypés (balancement d’avant en arrière, arrachage de poils). En outre, pour réprimer ces comportements qui pourraient effrayer les visiteurs, certains établissements n’hésiteraient pas à administrer des psychotropes (a[...]

Lire la suite sur sciencesetavenir.fr

A lire aussi