PFAS dans l'eau du robinet : ce qui ressort des 89 analyses menées par France Bleu et Radio France
À partir du 1er janvier 2026, les collectivités auront pour obligation de faire tester l’eau du robinet pour y détecter la présence de 20 polluants éternels, ou PFAS. Ces PFAS, per et poly fluoro alkylés sont polluants qui persistent dans l’environnement et auraient des effets non négligeables sur notre santé.
Désireux de savoir d’ores et déjà ce qu’il en est en France, France Bleu et la cellule investigation de Radio France ont mené une enquête, et fait tester pas moins de 89 échantillons d’eau du robinet partout en France. Entre mi-avril et début juin 2024, chacune des 44 antennes locales de France Bleu a ainsi réalisé deux prélèvements en fonction de son bassin de population, mais aussi de lieux où la présence de PFAS dans des sources d’eau était déjà connue grâce à des travaux de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses).
Des PFAS interdites ou classées cancérogènes
Hélas, les données obtenues sont un brin anxiogènes : sur les 89 échantillons testés, 43 % contiennent des PFAS, et 27 échantillons contiennent des PFAS interdites ou classées comme cancérogènes. Cinq en contiennent même à des niveaux qualifiés de « préoccupants » : c’est le cas d’Auxerre (Yonne), de Lille (Nord), de Saint-Jean-de-Losne (Côte-d’Or), de Saint-Vit (Doubs) et de Déols (Indre).
Dans des pays où la législation est plus stricte, comme au Danemark ou aux États-Unis, ces cinq échantillons seraient classés comme hors normes, souligne France...