Pourquoi il faut se méfier de l'ibuprofène quand on a du diabète

On dit souvent des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) qu’il vaut mieux les prendre à la plus faible dose efficace, le moins longtemps possible. Et pour cause : cette catégorie de médicaments, majoritairement utilisée pour lutter contre les douleurs, expose à des effets indésirables parfois graves en cas de traitement prolongé ou de surdosage. Par ailleurs, de nombreuses études ont déjà pointé du doigt une hausse du risque de pathologies cardiovasculaires (infarctus du myocarde, insuffisance cardiaque…) chez les utilisateurs d’AINS.

Sachant que les patients atteints de diabète de type 2 ont déjà deux fois plus de chances de développer une insuffisance cardiaque que les autres, les AINS seraient-ils alors encore plus néfastes pour eux ? C’est ce qu’ont voulu savoir des chercheurs du Herlev and Gentofte University Hospital, à Hellerup (Danemark), qui ont présenté leurs résultats lors du dernier congrès européen de cardiologie qui s’est tenu à Barcelone (Espagne).

Ils ont analysé les données de plus de 330.000 danois atteints de diabète de type 2 et âgés de 62 ans en moyenne. Ils ont noté pour chacun la consommation d’AINS au cours de la première année : 16 % des patients ont demandé au moins une prescription, 3 % au moins trois. Dans la majorité des cas, l'ibuprofène a été utilisé pour soulager des douleurs. En parallèle, les scientifiques ont enregistré le nombre d’hospitalisation pour la première fois pour une insuffisance cardiaque sur la même période.

Résultat : l'utilisation (...)

(...) Cliquez ici pour voir la suite