Pourquoi les femmes font-elles plus de burn-out que les hommes ?
Si le burn-out semble toucher de plus en plus de personnes, saviez-vous que les femmes l’étaient plus que les hommes ? Un triste record dont les femmes se seraient volontiers passées et qui prend une nouvelle fois ses racines dans le patriarcat. On décrypte, à l’occasion de la Semaine de la santé mentale, qui a pris place depuis ce 9 octobre.
La Semaine de la santé mentale, qui a pris place depuis ce 9 octobre, est l'occasion d’explorer des enjeux primordiaux.
Expression malheureusement assez populaire de ces dernières années, le burn-out désigne un état d’épuisement émotionnel, physique et mental causé par un stress chronique prolongé et lié au travail. Les personnes atteintes de burn-out ressentent souvent un fort déséquilibre entre l’effort fourni au travail et le résultat, avec cette impression de donner plus qu’elles ne reçoivent, ainsi qu’un sentiment d’absence d’autonomie.
Quand la tradition patriarcale se transforme en burn-out
Interrogé sur le sujet brûlant du burn-out, le psychosociologue et essayiste Philippe Zawieja nous a révélé que les femmes étaient bel et bien plus à risque que les hommes et ce pour des raisons bien précises. “De façon générale, la prévalence d’affections psychiques est plus présente chez les femmes,” explique-t-il.
Et d’ajouter : “Probablement pas pour des raisons biologiques mais plutôt pour des raisons liées à l’orientation vers des métiers qui sont plus exposés au burn-out. Je pense notamment aux métiers du “care”. Ce sont des métiers qui vont traditionnellement être dévolus aux femmes, dans l’affiliation de ce qu’on a longtemps perçu comme étant leur rôle naturel.”
Prendre soin des autres est souvent une qualité qu’on a attribuée aux femmes et transparaît par la présence de beaucoup d’entre elles dans des...
À lire aussi
"Je ne joue pas des femmes fortes, mais des femmes !", se réjouit Sigourney Weaver : la star a raison de tacler l'expression "femme forte", voici pourquoi
"Un couple, c'est un homme et une femme !" : l'un des plus gros YouTubeurs de France confronté à l'homophobie ordinaire
"Les plus précaires des précaires, ce sont les femmes" : cette recyclerie 100% féminine du Lot "ramène les femmes vers l'emploi"