Pourquoi les mangas sont célèbres dans le monde entier

La planète entière a succombé à la folie manga. Rien qu’en France, 47 millions d’albums se sont vendus en 2021, soit plus du double que l’année précédente ! Un phénomène de librairie récent, à l’inverse de ce 9e art d’origine japonaise.

Les toutes premières histoires illustrées nippones remontent au Moyen Age. Elles se présentent alors sous la forme de précieux rouleaux enluminés (les emaki), régalant de leurs scènes peintes, accompagnées de textes calligraphiés, l’élite aristocratique et religieuse.

Le peuple devra lui attendre les ukiyo-e, ou estampes, à sa portée quelque cinq cents plus tard. Avec ces « images du monde flottant », comme elles sont désignées, il découvre des récits parfois satiriques, gravés sur bois et découpés à l’occasion en triptyque. On ne parle pas encore de manga… jusqu’à l’arrivée du maître Hokusai. Il choisit ce mot comme titre à son foisonnant ouvrage, riche de quinze volumes et d’un millier de dessins publiés à partir de 1814. Composé de deux idéogrammes Man (qu’on peut traduire par « exécuté de manière rapide et légère ») et Ga (« dessin »), le terme est repris par ses contemporains.

Le genre est lancé, il ne s’arrêtera plus, porté par d’autres mangakas talentueux tels qu’Okamoto Ippei ou le très populaire Tezuka Osamu. Avec Le Roi Léo (1951) et Astro Boy (1952), sorte de Pinocchio robotisé, ce fan des productions Disney fait entrer le manga dans une nouvelle ère. Empruntant certains codes du cinéma, il adopte un graphisme plus arrondi, et une composition (...)

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