Pourquoi la rivalité entre femmes fait du mal au féminisme

De la reine des abeilles des teen movies type Lolita malgré moi aux concurrences surmédiatisées entre popstars, des rom coms les plus paresseuses aux commérages de la vie d'entreprise, dur de nier la réalité des rivalités féminines tant les représentations en ce sens abondent. A l'heure où sont célébrées les amitiés entre femmes, et la sacro-sainte notion de sororité, la réalité est bien complexe et ténue. Dur à réaliser, alors que les féminismes n'ont jamais été aussi mis en avant, et les enjeux de solidarité qu'ils valorisent.

Mais pourquoi certaines femmes entrent-elles en rivalité au taf ou dans la vie perso ? Pourquoi se font-elles du mal, luttent-elles les unes envers les autres ? C'est une question complexe, puisqu'elle synthétise tellement d'expressions sexistes, dont le fameux "crêpage de chignons". Et pourtant, elle mérite d'être posée, tant les tensions entre femmes ne font de mal... qu'aux femmes. Et pas du tout au système (patriarcal) qui les alimente.

Cela, deux passionnants et très complémentaires essais le démontrent : Rivales de Marie-Aldine Girard et En finir avec la rivalité féminine d'Elisabeth Cadoche et Anne de Montarlot. Des ouvrages étudiant le pourquoi du comment, foultitude d'exemples à l'appui, par le biais de réflexions culturelles, sociologiques, psychologiques. On comprend d'une lecture à l'autre que les racines de ce mal relationnel émanent autant de l'éducation et du rapport au corps qu'aux...

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