Le prénom, une étiquette attribuée dès la naissance

Qu'on l'aime ou non, il n'est jamais neutre. Mais que sait-on de sa portée réelle et de son influence sur notre vie ? Des chercheurs nous éclairent.

Sur les sites de rencontres, Maryse, 42 ans, se fait appeler Clara. Mohammed, 25 ans, confie la galère que fut sa recherche d'emploi… jusqu'à ce qu'il se renomme Marc. En France, chaque année, 3 000 personnes changent officiellement le petit nom qui les a vus naître. Pourquoi ce blues du prénom ? Parce qu'il influerait sur la façon dont les autres nous perçoivent mais aussi sur le regard que l'on porte sur soi-même : « 76 % des Français sont convaincus qu'il influence le cours d'une vie », souligne Anne Laure Sellier*, chercheuse en psychologie sociale et cognitive. Oui, mais comment ?

Un indicateur de réussite

Certes, le temps est loin où l'on baptisait les nouveau-nés comme l'aïeul dont on souhaitait entretenir la mémoire. D'ailleurs, depuis 1993, on a le droit de choisir n'importe quel prénom (ou presque), et d'en changer. « Mais, quoi que l'on fasse, il restera la première marque que la société imprime en nous », avance le sociologue Wilfried Lignier**. Agissant à l'instar d'une super boussole de reconnaissance, il inscrit d'abord l'individu dans un genre (à l'exception du prénom épicène, comme Claude ou Dominique) mais également dans une communauté linguistique, une époque, une religion, une culture, un milieu socioprofessionnel.

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