Privation de sommeil : et si l’IA pouvait nous aider à la détecter ? La piste de chercheurs français

Des chercheurs français démontrent la possibilité de détecter la privation de sommeil grâce à des enregistrements vocaux analysés par une IA « entraînée » spécialement dans ce domaine. Ces résultats soulignent l'importante de la variabilité des réactions individuelles à la privation de sommeil, et la nécessité de bien la prendre en compte.

Il y a 10 ans, en France, 10% de la population dormait moins de 6h par nuit contre 30% aujourd’hui. Avec ces chiffres, il convient désormais de parler d’une épidémie de manque de sommeil. Les causes de ce phénomène sont multiples : temps de trajet très long, temps prolongé au poste de travail, travail de nuit, exposition aux écrans qui, non seulement empiète sur le temps de sommeil mais retarde aussi le moment de l’endormissement… Autant de situations qui conduisent les personnes à ressentir une fatigue chronique augmentant les risques d’accidents et d’épuisement… coûtant des milliards aux systèmes de santé publics. Jusqu’à aujourd’hui, il n'existait pas de test rapide et objectif permettant la détection de la privation de sommeil mais une équipe de chercheurs membres de l’Université Paris Cité et du CNRS* ont eu l’idée d’utiliser un outil dont nous disposons tous : la voix. En effet, si tout le monde a pu faire l’expérience d’un manque de sommeil suite à une nuit trop courte, chacun a donc pu constater le lendemain de fête, des altérations de sa propre voix : voix cassée, des mots à la place d’autres mots…

Leur étude publiée dans la revue scientifique « PLoS Computatinal Biology » a consisté à développer des méthodes d’analyse de la voix pour y détecter les marqueurs d’une privation de sommeil. L’équipe scientifique a travaillé avec une cohorte de 22 femmes autorisées à ne dormir que 3...

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