Procès de Mazan : "On ne dit pas aux hommes d'avoir honte d'être des hommes mais de condamner les violences", défend Caroline Fourest

Autrice d'un livre très controversé sur #MeToo, l'autrice et essayiste Caroline Fourest s'est exprimée sur le procès de Mazan... Quitte à tenter un "Not All Men" ?

"Not All Men !"

Cet anglicisme, qui prend souvent la forme d'un hashtag - #NotAllMen - est employé depuis des lustres par des hommes pour minimiser les violences sexistes et sexuelles. Suggérer que "tous les hommes" ne sont pas des agresseurs, des violeurs... Un discours qui vient souvent étouffer dénonciations et accusations de victimes.

On ne pensait pas forcément cela possible, mais cette formule est justement intervenue sur les réseaux sociaux dans le cadre d'une affaire aussi ample et glaçante que le procès des viols de Mazan...

Oui oui, des internautes ont cru bon répondre "Not all men !" face au calvaire de Gisèle Pélicot, agressée sexuellement à de multiples reprises par son mari Dominique Pelicot, lequel est accusé d’avoir drogué son épouse afin de la faire violer par une cinquantaine d’inconnus recrutés en ligne. Les viols prenaient place à son domicile, à Mazan, alors qu'elle était sous soumission chimique. Comme le synthétise Sandrine Rousseau : "Mazan est une petite ville, et il a suffi de passer une annonce pour que cent hommes se disent prêts à aller violer une femme qui était dans un état de coma... Si certains ont refusé, aucun n’a dénoncé... ".

La nausée.

Mais pour Caroline Fourest, il faut modérer les répercussions de ce procès, et plus précisément le discours à l'égard des hommes. Si cette affaire est la quintessence des violences patriarcales, l'essayiste est plutôt partisane d'une sensibilisation... Qui...

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