Procès des viols de Mazan : ces deux avocates de la défense choquent avec leurs propos tenus sur les réseaux sociaux

Ce procès fait la Une de tous les médias, en France bien sûr, et même au-delà de nos frontières. Car il va bien au-delà de l’atrocité des faits qui y sont jugés : c’est le procès de notre société, celle dans laquelle la culture du viol est encore terriblement ancrée. Si l’on s’indigne fort heureusement du calvaire qu’a vécu Gisèle Pélicot au cours de la dernière décennie, c’est aussi l’argumentaire de la défense qui suscite un vent de révolte dans l’opinion publique. D’abord, une écrasante majorité des accusés, qui comparaissent au nombre de 51 devant la cour criminelle départementale du Vaucluse en cette rentrée 2024, nient ou minimisent les faits de viols qui leur sont reprochés.

Et bien sûr, pour assurer leur défense, leurs avocats n’hésitent pas à poser ouvertement la question : Gisèle Pélicot ne serait-elle pas, en partie, responsable de ce qui lui est arrivé ? C’est le lot de toutes les victimes : tenue vestimentaire, état d’ébriété ou “consentement implicite”… Toutes les excuses semblent être bonnes pour justifier les violences sexuelles. “On veut montrer que j’ai appâté ces hommes. [...] Depuis que je suis arrivée dans cette salle, je me sens humiliée. On me traite d’alcoolique. [...] J’ai l’impression que la coupable c’est moi ! Et que les cinquante victimes sont derrière moi. Tout ça parce que j’ai traversé ma salle de bain nue, on me traite d’exhibitionniste ! J’ai fait du naturisme sur la plage à Grimaud, je suis exhibitionniste. C’est moi la coupable, eux les victimes”, (...)

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