Prothèses d’athlètes paralympiques : de vrais bijoux de technologie
Elles permettent à certains athlètes paralympiques, en l'absence d'un membre, de pratiquer le saut en longueur, le tir à l'arc, le triathlon, le cyclisme… On découvre les secrets de leur fabrication.
Au début des années 2000, on découvrait avec étonnement Oscar Pistorius, un jeune Sud-Africain amputé des deux jambes sous le genou, surnommé « le coureur aux lames » (The Blade Runner) en raison de ses deux prothèses conçues spécialement pour la course. Si sa réputation a depuis été entachée par le meurtre de sa compagne, le sextuple champion paralympique a ouvert la voie de la performance à de nombreux athlètes appareillés à la suite d'une malformation congénitale ou d'une amputation.
Pas de miracles...
Aucune prothèse, si perfectionnée soit-elle, ne peut battre des records seule. Derrière chaque centimètre ou seconde gagnés, il y a avant tout un sportif de haut niveau qui, tout au long de l'année, s'impose une hygiène de vie et un entraînement intensif quotidiens, dans l'espoir de battre un record et, pourquoi pas, de monter sur le podium.
Une longue préparation
Qu'il s'agisse de « remplacer » un membre ou un genou, tout commence en général dans un service de médecine physique et de réadaptation, comme celui de la Dre Constance Amelon-Petit, à l'hôpital Raymond-Poincaré (Garches). Un parcours codifié, étape par étape. « Après une amputation, plusieurs semaines sont nécessaires à la cicatrisation, explique la spécialiste. Pendant ce temps, la personne reçoit des soins pour cicatriser, stabiliser le volume du moignon et drainer l'œdème avec des bandages compressifs.
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